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"Southern Trans/formation" conference (Southern Studies Forum)

Jeu. 21 Sept. 09:00 - Sam. 23 Sept. 20:00 @ -- Université Picardie Jules Verne (Amiens) and Université d’Artois (Arras)

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Détails

"Southern Trans/formation" conference (Southern Studies Forum) -- Université Picardie Jules Verne (Amiens) and Université d’Artois (Arras) -- 21-23 September 2023

21 September/22 September (Morning): Amiens
Logis du Roy (https://www.u-picardie.fr/l-universite/presentation/directions-et-services/logis-du-roy-382979.kjsp)

22 September (Afternoon)/23 September: Arras
Maison de la recherche 9, rue du Temple 62000 Arras
(Venir à l'université)

22 septembre après midi Unviersité d'Artois
14h-16h50 salle K.0.01

Bibliothèque universitaire :
16h50 lecture de Jill Mc Corckle

  • Vernissage de l'exposition de photographie "Goat Light" de Tom Rankin
  • Présentation du fond de Michel Bandry
  • Concert "Preachers & Sinners" des Royal Cabs (blues)
  • Cocktail

    Présentation


    In the word “trans-formations,” the prefix “trans-” invites us to reflect on changes (from one place to another, from one medium to another, from one genre to another…). The notion of transformation thus prompts us to examine borders, boundaries, limits, even crossings that lead to new experiences, new ways of considering the world from a common heritage—questioning it, re-evaluating and re-imagining it. We will be particularly interested in the processes through which the American South has constantly changed its face (the Old South, the Reconstruction South, the Modern South, the New South) in order to adapt (or not) to a world that is constantly moving, constantly changing. To what extent can it be said that the South has continually renewed its identity, the way it presents itself to the rest of the nation and the world? Is the intertwining of myth and reality a constant feature in the representations of the South? How is the South (trans)formed thanks to myth and storytelling?
    The “Southern enigma,” to use the title of a book by Fred Hobson, will be at the heart of our symposium: what transformations has the South undergone? Have some states been more exposed to change than others? What are the most visible transformations and those that remain marginal, and sometimes even invisible? How can we explain the inexhaustible prolixity of Southern writers over the generations? Writing about oneself at different stages of life has always been central to Southerners. How they “tell about the South,” as a Faulkner character puts it, may lead us to reflect upon Southern identity and the “Many Souths,” which Waldemar Zacharasiewicz invited forum members to discuss some years back. Alain Montandon notes that “[t]o write about growing old is to write about the passing of time, metamorphoses, alterations…” (Preface to Écrire le vieillir, p. 7). Through their life stories, Southern writers keep pondering on and wondering about this time Faulkner relentlessly tried to capture by evoking (and invoking) a past that remains forever present, a heavy heritage from which it is difficult to escape.
    Discussing the South today invites us to assess the relevance of New Southern Studies, to reflect upon the evolution of Southern studies. Ecological criticism, gender and queer studies, race and class studies, are now called upon to speak of another South and to bring the margin to the center. It is, in fact, impossible to forget how much the South is also, as Michel Bandry observes, “a land of exclusion.” We will also draw our attention to questions of translation—both in the sense of translation (from one language to another) and adaptation (from one medium to another, from one self to another). Is there a French South if we think of Faulkner’s French discoverers, of the privileged relationship between the Nouvelle Revue Française and many southern writers, or of Baudelaire translating Poe? By being constantly revisited and recreated, does the South initiate new forms of heritage? Can we see in the concern for revision or revisionism, the threat of erasure that weighs on certain polemical writers? For Etienne de Planchard, “It is through literature that an image of southern society is drawn, not only as it is, but also as it perceives itself, perceives others and is perceived by them.” By extending this idea to other fields of study than literature, this conference aims to highlight the transformations generated by these various manipulations, and to evaluate the place of this trans/formed South.

    ***

    Dans le mot « trans-formations », le préfixe « trans- » nous invite à réfléchir sur les changements (d’un lieu à un autre, d’un medium à un autre, d’un genre à un autre…). La notion de transformation nous invite à examiner les frontières, les limites, voire les traversées et traverses qui conduisent à de nouvelles expériences, de nouvelles façons d’envisager le monde à partir d’un patrimoine commun, d’un patrimoine connu qui est ainsi remis en question, ré-évalué, réimaginé. On s’intéressera notamment aux processus et procédés par le biais desquels le Sud des États-Unis a sans cesse changé de visage (le Vieux Sud, le Sud en reconstruction, le Sud Moderne, le Nouveau Sud) pour s’adapter (ou non) à un monde en constant mouvement. Dans quelle mesure peut-on dire que le Sud n’a cessé de renouveler son identité, la manière dont il se présente au reste de la nation et du monde ? L’entremêlement du mythe et de la réalité constitue-t-il une constante des représentations du Sud dans leurs multiples transformations ?
    L’« énigme sudiste », pour reprendre le titre d’un ouvrage de Fred Hobson, sera ainsi au coeur de nos travaux : quelles transformations le Sud a-t-il subies ? Certains États ont-ils été davantage exposés au changement que d’autres ? Quelles sont les transformations les plus visibles et celles qui restent marginales, voire parfois invisibles ? Comment expliquer l’inépuisable prolixité des écrivains du Sud au fil des générations ? L’écriture de soi à différents stades de la vie a toujours été centrale pour les Sudistes – « Dire le Sud », comme le dit un personnage de William Faulkner, peut-nous amener à réfléchir sur la pertinence de la notion d’identité sudiste et sur le(s) Sud(s). Alain Montandon note qu’« [é]crire le vieillir, c’est écrire le temps qui passe, celui des métamorphoses, des altérations… » (Préface à Écrire le vieillir, p. 7). À travers leurs récits de vie, les écrivains du Sud s’interrogent sur ce temps que Faulkner a sans relâche tenté de saisir en évoquant un passé qui demeure à jamais présent, un patrimoine pesant auquel il est difficile d’échapper.
    Parler du Sud aujourd’hui nous invite à l’aborder par le prisme de théories ou de courants de pensée récents : les nouvelles études sur le Sud (« New Southern Studies ») se sont en pleine expansion. La critique écologique, les études de genre – le queer, notamment – et de classe, et plus que jamais la question raciale, sont désormais convoqués pour dire un autre Sud et ramener la marge au centre. Il est, en effet, impossible d’oublier combien le Sud est aussi, selon Michel Bandry, « une terre d’exclusion ». Nous nous intéresserons également aux questions de translation – aussi bien au sens de traduction que d’adaptation. Y a-t-il un Sud français si l’on pense aux grands défricheurs faulknériens, aux relations privilégiées entre La Nouvelle Revue Française et nombre de ses auteurs, ou encore à Baudelaire traduisant Poe ? En étant constamment revisité, recréé, le Sud fait-il émerger de nouveaux patrimoines ? Peut-on voir dans le souci de révision ou de révisionnisme, la menace d’effacement qui pèse sur certains écrivains polémiques ? Pour Étienne de Planchard, « C’est à travers la littérature que se dessine une image de la société sudiste, non seulement comme elle est, mais aussi comme elle se perçoit, perçoit les autres et est perçue par eux ». En élargissant cette idée à d’autres champs d’études que la littérature, ce congrès vise à mettre en lumière les formations engendrées à partir de ces diverses manipulations, et à évaluer la place de ce Sud trans/formé.


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